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Le Voyage de Mr Perrichon voir ce complet film avec sous-titres 1440

Le Voyage de monsieur Perrichon

Daniel,
Perrichon, Armand, madame Perrichon, Henriette, lÂ’aubergiste

Perrichon
entre, soutenu par sa femme et le guide.

ARMAND
– Vite, de l'eau. du sel. du
vinaigre !

DANIEL
– Qu'est-il donc arrivé ?

HENRIETTE
– Mon père a manqué de se tuer !

DANIEL
– Est-il possible ?

PERRICHON ,
assis. Ma femme. ma fille. Ah. je me sens mieux.

HENRIETTE,
lui présentant un verre d'eau sucrée.

– Tiens. bois. ça te remettra

PERRICHON
– Merci. quelle culbute !

MADAME
PERRICHON – C'est ta faute aussi. vouloir monter à cheval, un père de
famille et avec des éperons encore !

PERRICHON
– Les éperons n'y sont pour rien
c'est la bête qui est ombrageuse.

MADAME
PERRICHON – Tu l’auras piquée sans le vouloir, elle s'est cabrée

HENRIETTE
– Et, sans M. Armand, qui venait
d'arriver. mon père disparaissait dans un précipice.

MADAME
PERRICHON – Il y était déjà. je le voyais rouler comme une boule. nous
poussions des cris.

HENRIETTE
– Alors, monsieur s'est
élancé.

MADAME
PERRICHON – Avec un courage, un sang-froid. Vous êtes notre
sauveur. car, sans vous, mon mari. mon pauvre ami.

Elle
éclate en sanglots.

ARMAND
– Il n'y a plus de danger.
calmez-vous !

MADAME
PERRICHON, pleurant toujours. – Non. ça me fait du bien. (À
son mari.) Ça t'apprendra à mettre des éperons. (Sanglotant plus
fort.) Tu n'aimes pas ta famille.

HENRIETTE,
à Armand. – Permettez-moi d'ajouter mes remerciements à ceux de ma
mère, je garderai toute ma vie le souvenir de cette journée. toute ma
vie.

ARMAND
– Ah. mademoiselle !

PERRICHON,
à part. – À mon tour. (Haut.) Monsieur Armand.
non, laissez-moi vous appeler Armand ?

ARMAND
– Comment donc !

PERRICHON
– Armand. donnez-moi la main. Je ne
sais pas faire de phrases, moi. mais, tant qu'il battra, vous aurez une place
dans le coeur de Perrichon. (Lui serrant la main.) Je ne vous dis
que cela !

MADAME
PERRICHON – Merci, monsieur Armand !

HENRIETTE
– Merci, monsieur Armand !

ARMAND
– Mademoiselle Henriette !

DANIEL ,
à part. – Je commence à croire que j'ai eu tort de prendre mon
café !

MADAME
PERRICHON, à l'aubergiste. – Vous ferez reconduire le cheval, nous
retournerons tous en voiture.

PERRICHON,
se levant, Mais je t'assure, chère amie, que je suis assez bon
cavalier. (Poussant un cri.) Aïe !

PERRICHON
– Rien. les reins. Vous
ferez reconduire le cheval !

MADAME
PERRICHON – Viens te reposer un moment. Au revoir, monsieur Armand !

HENRIETTE
– Au revoir, monsieur Armand !

PERRICHON,
serrant énergiquement la main d'Armand. À bientôt. Armand. (Poussant
un second, cri.) Aïe. j'ai trop serré.

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